Cet article explique l’importance du psychisme et des émotions pour notre santé mentale et notre bien-être; c’est un point central qui est abordé lors du bilan initial dans les soins en naturopathie chez Soins de Vous à Lausanne.
Place au psychisme et aux émotions

Grâce à son cerveau émotionnel, l’être humain a la capacité de ressentir des sentiments, des émotions. Selon le dictionnaire, une émotion est un « vif sentiment provoquant un trouble ».
Les émotions fondamentales sont au nombre de quatre : peur, colère, tristesse et joie. Chacune se décline ensuite dans une large palette de sentiments: panique, frustration, angoisse, sentiment d’injustice, de plaisir, beauté, harmonie, amour… Et se traduisent par de multiples sensations : froid, chaud, gorge serrée, palpitations…
Le rôle des émotions
Elles nous protègent : par exemple, la peur nous informe d’un danger potentiel.

Elles nous permettent également de faire des choix: entre deux logements similaires, nous choisissons – généralement – celui qui suscite en nous une sensation de bien-être.
Nos émotions donnent donc du sens à notre vie, nous renseignent sur ce qui est bon ou mauvais pour nous. Il en résulte une adaptation permanente de nos comportements au sein de notre environnement.
Traitement des informations issues de notre environnement

Nos deux cerveaux les reçoivent presque en même temps mais leurs modalités d’action sont différentes.
Le cerveau émotionnel surveille notre environnement afin d’y détecter un danger ou une opportunité intéressante (territoire, partenaire…). Il traite l’information de façon primitive, c’est-à-dire partiellement et très rapidement afin de provoquer des actions réflexes. Face à un danger, pas le temps de réfléchir, il faut faire vite !
Il déclenche un signal (décharge d’adrénaline) qui interrompt temporairement toutes les activités en cours du cerveau cognitif afin de se concentrer uniquement sur la survie.

L’action sur le corps est directe et immédiate: par exemple, face à une émotion de peur, le réflexe de fuite en courant va provoquer des modifications physiologiques telles que l’accélération de la respiration, du pouls, afflux de sang au niveau des jambes…

Le cerveau cognitif, lui, analyse rationnellement la situation dans sa totalité. Il peut ainsi moduler les réactions du cerveau émotionnel pour qu’elles soient adaptées et socialement acceptables.
Coopération et compétition
Lorsque les deux cerveaux coopèrent, ils se complètent pour avancer dans une même direction, tout va bien. « Je me sens bien ici, je décide de rester »; « je me sens mal ici, je pars ».

L’action est en accord avec nous-même, ce qui est source d’harmonie intérieure, de bien-être. Dans l’absolu, nous devrions en permanence agir ainsi.
La séparation entre nos deux cerveaux nous donne la faculté d’ignorer toutes les petites sonnettes d’alarme qui jalonnent notre quotidien.

Cela nous permet de ne pas être sans cesse sur le qui-vive, ce qui rendrait notre quotidien très inconfortable.
La maîtrise de soi nous permet de gérer nos émotions afin de maintenir des relations équilibrées avec autrui à travers un comportement socialement admis. Un minimum de contrôle est nécessaire ! Et l’équilibre entre émotions et raison constitue l’intelligence émotionnelle.
Contrôle ou débordement ?
Il peut cependant se produire une compétition entre nos deux cerveaux.

Soit il s’agit du contrôle excessif par le néocortex: la volonté réprime, voire nie notre ressenti car certaines émotions ne sont pas admises par notre culture, notre éducation: « un garçon ne doit pas pleurer ». On finit alors par perdre le contact avec notre moi intérieur. Faire des choix devient difficile. Nous ne savons plus ce qui est bon pour nous. C’est ce qui nous fait souvent rester dans des situations qui ne nous conviennent plus du tout !

De la même façon, on peut choisir d’ignorer un signal envoyé par le corps: « j’ai besoin de dormir… »
On sait que le corps a besoin de repos mais on décide de passer outre : « Je n’ai pas le choix, je dois aller travailler… » La « réponse » viendra… sous forme de compensation par ce qui est le plus immédiatement disponible: dans notre société, c’est souvent la nourriture, le café, le tabac, l’achat de biens matériels, la sexualité…
Or nier une souffrance, un besoin, ne les fait pas disparaître pour autant: les signaux persistent !

Soit il s’agit d’un « débordement » émotionnel: tout traumatisme nous fait perdre temporairement nos repères et doit être « digéré » émotionnellement pour retrouver un équilibre (le travail de deuil de Freud, la résilience de Boris Cyrulnik). Parfois, ce système est défaillant. C’est comme si le problème était toujours présent. Le cerveau émotionnel déclenche sans cesse des signaux d’alerte sans raison apparente. Nous n’arrivons pas à nous raisonner, les troubles persistent… Nous sommes alors en état d’hypersensibilité face à notre environnement.

Cet état, très fréquent après un traumatisme violent, constitue ce que l’on appelle l’état de syndrome post-traumatique (ESPT).
Cela peut également se produire après des traumatismes moins intenses mais répétitifs ou survenant en période de vulnérabilité et qui, souvent, nous renvoient à des souvenirs douloureux. Comme le cerveau émotionnel fonctionne par analogie, le moindre souvenir évocateur du traumatisme (son, image, odeur, sensation…) va réactiver tout un cortège de réactions physiologiques.
Exemple : après un accident d’automobile, on continue d’avoir peur dès qu’on est en voiture.
Si les réactivations sont permanentes, cela aboutit peu à peu à un ensemble de perturbations fonctionnelles.
Dysfonctionnements émotionnels et conséquences sur la santé

Que ce soit par contrôle excessif, négation des besoins ou hypersensibilité, le cerveau émotionnel est en souffrance. Cette impasse est une source de stress chronique.
Le dialogue étant permanent avec notre corps, ce mal-être va se manifester au niveau viscéral, corporel. La sagesse populaire le dit: on peut « se faire de la bile », « avoir la peur au ventre », « avoir le cœur léger »…
On voit alors apparaître de nombreux troubles: fatigue inexpliquée, anxiété, élévation du rythme cardiaque, de la tension artérielle,

perturbations hormonales, infections à répétition, troubles du sommeil, troubles digestifs, hypofertilité, constipation, diarrhée, compulsions alimentaires… toutes les fonctions de l’organisme sont affectées.
Le système nerveux autonome est déréglé, on parle de dystonie neurovégétative. Le système sympathique, l’accélérateur, est trop sollicité. Le système parasympathique, le frein, n’arrive plus à agir suffisamment. Le corps est alors sous tension permanente. Les fonctions d’entretien et de réparation sont insuffisantes: accumulation de toxines, altération de la muqueuse digestive…
Peu à peu s’installent une perte de vitalité et une désynchronisation de nos rythmes biologiques.
Comment rétablir un bon équilibre émotionnel ?
Les événements et les émotions ne sont pas néfastes par eux-mêmes mais par la façon dont on les vit. Les émotions refoulées ne se dissolvent pas, elles ressurgissent tôt ou tard.

Mieux vaut donc apprendre à bien gérer nos émotions.
Comme nos muscles, le cerveau émotionnel peut être entraîné pour être moins vulnérable face au stress. Sur le plan physiologique, cela consiste à calmer l’accélérateur, le système sympathique, et favoriser le frein, le système parasympathique. Le cerveau émotionnel s’exprime au niveau corporel. Il est peu accessible au langage et il est imperméable à toute logique de raisonnement. C’est donc par le corps que l’on pourra agir préférentiellement.
Il existe différentes méthodes fondamentales pour le retour à l’harmonie:

- L’Hypnose thérapeutique: avec régression à la cause, par exemple;
- Les Mouvements oculaires: permettent de traiter les séquelles de traumatismes, à l’aide des mouvements oculaires;
- L’EFT Techniques de Libération Emotionnelle: les points de méridiens sont tapotés du bout des doigts, pendant que le client est concentré sur son problème en répétant des phrases clés.
On peut également citer d’autres techniques telles que les massages, l’utilisation des fleurs de Bach, régulatrices de différents états émotionnels, ou l’utilisation de certaines huiles essentielles à visée relaxante. Il y en a d’autres …
Favoriser détente et harmonie
Au quotidien, différents facteurs auront une influence positive, en favorisant la détente et l’harmonie:

- importance du sommeil, en qualité et en quantité: c’est la nuit que le système parasympathique s’occupe de l’entretien et des réparations de l’organisme ;
- l’exercice physique, surtout la marche;
- les « nourritures » affectives: aimer, être aimé, faire l’amour, être entouré, la présence d’un animal de compagnie;
- un lieu de vie agréable;
- la créativité, les loisirs;
- la spiritualité, la méditation, le yoga;
- l’« hygiène » relationnelle : une bonne communication avec autrui mais aussi avec soi-même, être positif sans être dans le déni, prendre quelques minutes trois ou quatre fois par jour pour se recentrer, identifier et nommer nos émotions, se relier à ce qui nous procure de la joie, éprouver de la gratitude pour les bons moments… (cela rejoint les principes de la communication non violente de Marshall Rosenberg).
Enfin, il faut rappeler le rôle primordial de l’alimentation

en particulier des oméga-3. lls sont en effet essentiels dans la constitution et le fonctionnement du système nerveux.
Leur consommation doit être proportionnelle à celle des oméga-6: un oméga-3 pour trois à cinq oméga-6. On les trouve dans les huiles végétales de noix, colza, lin et dans les huiles de poissons des mers froides.
L’épanouissement émotionnel est bénéfique pour notre santé mais aussi pour notre entourage, car le bonheur est contagieux. En prendre soin, chaque jour, relève donc de notre responsabilité vis-à-vis de nous-même et d’autrui.

Et, comme l’a écrit Voltaire, « j’ai décidé d’être heureux parce que c’est bon pour la santé ».
et ...

Le psychisme et les émotions pour notre santé mentale et notre bien-être. Ce point peut être approfondi lors d’une séance chez Soins de Vous à Lausanne; il y a encore beaucoup à préciser.